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Étudier au pays du Soleil-Levant

Myckaël Charbonneau est un véritable passionné du Japon. C’est à l’automne 2016 qu’il a décidé d’aller y étudier durant une session d’études de six mois. Avec cet échange, il en était déjà à son troisième voyages dans ce pays et lorsqu’on lui demande quelle est sa prochaine destination, il répond sans même y penser le Japon.

« Quand on était plus jeune, il y avait Pokémon à la télévision. Je pense que ça commence par-là, par les jeux vidéos et les animes aussi. C’est juste un intérêt qui s’est développé sur autre chose que la culture populaire », explique Myckaël concernant son intérêt pour le Japon. C’est lors de son passage du cégep à l’université qu’il a décidé de s’inscrire à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) au certificat en langue et culture de l’Asie. Un choix un peu plus ludique, selon lui, que d’étudier les sciences ou les communications, mais c’est ce qu’il voulait faire. Il est d’ailleurs maintenant à l’Université de Montréal (UdeM) au baccalauréat en études Est-asiatiques.  

 

La première fois qu’il est allé seul au Japon était en 2011. C’était un voyage de deux semaines où il a visité principalement la région de Tokyo. C’est ensuite en février 2016 qu’il a participé à un programme d’échange entre une université canadienne et une université japonaise. L’UQÀM était l’université choisie pour représenter le Canada. Il s’est donc envolé pour une semaine au Japon toutes dépenses payées. Visite d’universités et séminaires étaient organisés durant toute la semaine. À leur retour au Québec, c’était leur tour d’accueillir un groupe de l’université japonaise.   

C’est dans la même année, qu’il est retourné pour sa session de six mois. Il s’agissait de la première entente bilatérale avec l’Université Rikkyō située à Tokyo.

La langue japonaise

En raison de ses précédents voyages, Myckaël n’était pas dépaysé en arrivant à Tokyo. En plus, ça faisait déjà deux ans qu’il étudiait le japonais. Il était donc au niveau 4 avant son départ (un niveau représente 45 heures d’apprentissages). Il avait aussi suivi des cours privés chaque semaine puisqu’il trouvait que les cours donnés à l’école n’étaient pas suffisants. « À l’UQÀM, nous sommes une quarantaine d’étudiants par classe. La partie orale est délaissée. Et parler, c’est ça qui est important une fois que tu te retrouves à l’étranger », explique-t-il. Avec tout cela, il pouvait se débrouiller à son arrivée à Tokyo.

 

Il n’avait pas vraiment le choix puisqu’il est devenu ami avec trois Coréens dans la résidence qu’il habitait. Les Coréens ne parlaient ni français ni anglais. La langue commune était donc le japonais. L’expérience lui a permis de développer ses connaissances. Il est maintenant au niveau 10 et il peut tenir une conversation aisément.

 

6 mois dans la différence

 

Pour partir en échange interuniversitaire, il y a beaucoup de paperasses à remplir, mais le Japon bat des records, selon Myckaël. D’après lui, le Japon est une société encore très traditionnelle sur ce point. Par exemple, il devait s’ouvrir un compte de banque au Japon pour recevoir une bourse d’études du ministère de l’éducation japonais. Dans ce pays, pour ouvrir un compte de banque, il ne suffit pas de fournir une signature. Il est nécessaire d’avoir un sceau en bois avec son nom gravé dessus. Ou encore, simplement pour obtenir son rabais pour les transports en commun, Myckaël devait faire étamper le formulaire par une infirmière d’un centre médical qui approuvait qu’il avait bel et bien fait une radiographie de ses poumons et que cette dernière était belle.

 

Il a aussi remarqué une certaine différence dans la hiérarchie à l’université. Il trouvait que son statut d’étudiant universitaire était infantilisant comparativement au statut que nous avons au Québec. Par exemple, s’il accumulait quatre absences durant sa session, c’était un échec instantanément. Il ne pouvait pas non plus sortir du cours pour aller aux toilettes ou encore manger dans la classe. Des règles qui sont valables ici davantage au niveau secondaire qu’à l’université.

Les professeurs ont tant qu’à eux une place importante dans la société. Leur statut serait comparable aux médecins que nous appelons « docteurs » ou encore aux avocats que nous appelons « maîtres ». Cette importance est encore plus grande lorsqu’ils enseignent au niveau primaire ou secondaire puisqu’ils sont en train de former la prochaine génération.

Myckaël a dû changer son régime alimentaire durant son séjour. La résidence où il habitait n’offrait pas de cuisine pour les étudiants. Ils devaient tous manger la nourriture que cuisinaient les employés de la résidence. « Je mangeais du riz et de la soupe miso trois fois par jour. Le matin, souvent, c’était du poisson ou n’importe quoi en fait. Il n’y a pas vraiment de distinction entre ce qui peut-être servi le soir et le matin. Mais on s’habitue vite », explique Myckaël.

 

Allons s’amuser un peu!

L’un de ses meilleurs souvenirs est sa visite au parc d’attractions Fuji-Q Highland, pourquoi un tel nom? Parce que ce parc est situé au pied du Mont-Fuji, offrant une superbe vue aux visiteurs. Ce parc possède plusieurs manèges donc quatre connus à travers le monde. Fujiyama, une montagne russe qui est la 8e plus haute, la 5e plus longue et la 10e plus rapide au monde. Dodonpa, ce manège a déjà été le plus rapide au monde, mais il possède toujours l’accélération la plus violente en passant de 0 à 172 km en 1,8 seconde. Takabisha, une montagne russe qui possède présentement le record de la chute la plus incurvée (121°) et Eejanaika, la plus haute et la plus rapide des montagnes russes quadridimensionnelles du monde. « Au pied du Mont Fuji, ce parc est vraiment beau et les attractions sont très impressionnantes, raconte Myckaël. J’y suis allé deux fois, même si ça me prenait 2h30-3h en autobus pour m’y rendre. »

 

De retour au Québec, Myckaël avait plusieurs amis japonais qu’il continue de voir. Particulièrement après son deuxième voyage, certains sont venus passer l’été au Québec. Myckaël est ensuite parti durant 6 mois pour étudier et maintenant deux d’entre eux sont ici pour un an. « L’échange continue pour nous et nous sommes devenus de très bons amis! », complète-t-il.   

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