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Le rêve australien durant un an

​Responsable de l’accueil dans une auberge de jeunesse, faire de la cueillette de fruits ou encore de la collecte de fonds, en passant par conductrice de vélo pour les touristes, Marie Larochelle a essayé plusieurs emplois en Australie pour se faire de l’argent de poche. Des petits boulots qui au final lui ont permis de revenir au Québec avec presque le même montant dans ses poches.

C’est durant l’année 2014 que Marie Larochelle s’est envolé pour l’Australie. Elle était alors étudiante en gestion touristique à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) et devait effectuer un stage de quatre mois dans un milieu anglophone. La plupart des endroits proposés étaient dans l’Ouest canadien, mais Marie avait une autre idée en tête. Ça faisait très longtemps qu’elle convoitait l’Australie. Ce stage était l’occasion idéale pour elle.

 

Elle a donc entrepris les démarches par elle-même et a réussi à trouver une auberge de jeunesse à Sydney où effectuer son stage de 415 heures. Son stage n’était pas rémunéré, mais elle était logé gratuitement dans l’auberge de jeunesse. Elle pouvait s’occuper de la réception ou du divertissement des voyageurs, elle a aussi touché les réseaux sociaux et l’aspect marketing.

 

Pour aller faire son stage, elle avait dû se procurer au préalable un visa de travail australien. On lui avait d’ailleurs dit à ce moment que ce visa ne pouvait être délivré qu’une seule fois et qu’il est valide durant un an. Elle pourrait donc retourner aujourd’hui en Australie pour des raisons touristiques, mais elle ne pourrait plus y travailler. À la fin de son stage, elle s’est fait offrir un emploi à temps plein à l’auberge de jeunesse. Elle s’est donc dit « pourquoi ne pas utiliser mon visa jusqu’à son échéance? » Et c’est ce qu’elle a fait en acceptant le poste qui lui était proposé.

 

Elle est resté trois mois de plus à la même auberge. « J’avais déjà entendu des gens qui avaient voyagé quelque part et qui revenaient en disant « c’était comme ma famille », mais ça ne m’était jamais arrivé jusqu’à mon séjour en Australie. J’ai passé plus de temps avec les gens de l’auberge de jeunesse qu’avec mes meilleures amies du Québec. C’est vraiment spécial ce sentiment. Nous étions ensemble 24h/24, 7 jours sur 7 pendant sept mois. J’y repense et je me rends compte que nous étions vraiment des gens très différents. Je ne pense pas que si on s’était rencontré à l’école nous aurions été amis », pense Marie.

 

5 mois restants

 

L’étudiante en gestion touristique a ensuite déménagé à Melbourne. Le reste de son voyage consistait à travailler quelques temps pour accumuler une certaine somme d’argent qu’elle allait ensuite dépenser dans une nouvelle destination, avant de retourner travailler dans un nouvel endroit. L’un de ses emplois était conductrice de vélo pour les touristes. « C’était vraiment un drôle de travail. Je n’avais aucune expérience dans le domaine. Je me promenais dans une ville que je ne connaissais pas et il fallait que je me retrouve », explique-t-elle en ricanant.

 

Marie a aussi expérimenté la cueillette de fruits. D’après elle, il s’agit d’un emploi facile à occuper en Australie puisqu’il y a toujours un fruit à cueillir selon la saison. Le truc pour trouver un travail dans ce domaine est d’aller dans un « caravan park » ou dans une auberge et c’est eux qui te trouveront un travail. Le délai peut être de 4 à 5 jours. Les champs sont éloignés des grandes villes ce qui est un aspect positif selon Marie. « Ça nous empêche de dépenser l’argent qu’on fait. Il n’y a rien là-bas. Tout ce que tu peux faire c’est parler et jouer aux cartes. Quand on monte tous en caravane pour aller faire l’épicerie, c’est notre grosse sortie de la semaine », dit-elle. Elle a occupé ce travail durant trois semaines avant de retourner voyager.

 

Elle a aussi fait de la collecte de fonds. « Tu sais, ce sont ceux qui nous attendent à la sortie de métro. Qu’on trouve tous un peu fatiguant. C’était moi. Je travaillais pour une fondation qui voulait sauver les animaux », explique-t-elle. Les divers emplois qu’elle a occupés là-bas, c’est ce qu’elle a trouvé le plus difficile durant son voyage.  « La collecte de fonds, je n’aurais jamais fait ça au Québec. Maintenant, je comprends ce que ressentent les gens quand les passants les ignorent. Ou encore la cueillette de fruits, il fallait se lever à 4h du matin. Parfois, c’est dur de finir sa journée et de se dire « je suis en Australie et je suis ici en train de faire ça plutôt que de voyager ». C’était dur pour le moral, mais financièrement je n’avais pas le choix », affirme la jeune voyageuse.

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De nouvelles habitudes

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Avant de partir en Australie, Marie habitait chez ses parents. Elle avait déjà voyagé, mais c’était sa première vraie expérience d’autosuffisance. « Chez mes parents le frigo est toujours plein, mais là c’est différent. En plus, en Australie le coût des dépenses est vraiment plus cher », dit-elle. Les Mr. Noodles et les pizzas à 5 $ de la chaîne de restaurants Domino’s étaient des ressources essentielles. « On prend beaucoup de poids en Australie étant un backpacker cheap », dit Marie en riant.

 

Justement, côté nourriture, quels sont les particularités de l’Australie? « Le kangourou », répond instantanément Marie, même si elle n’a pas aimé le goût de cette viande. « Il y a aussi le Goon. C’est la boisson par excellence des backpackers en Australie », rajoute-t-elle. Il s’agit d’un vin blanc fruité vendu à moins de 10 $ pour l’équivalent de cinq bouteilles de vin. Marie confirme que le goût n’est pas très bon et qu’il est inscrit derrière chaque bouteille que le produit peut contenir du lait, des oeufs ou du poisson....

 

Sydney, la ville chérie

 

Une vieille croyance voudrait que la ville par laquelle tu commences ton voyage en Australie sera à la fin la ville que tu auras préférée. C’est vrai dans le cas de Marie qui a débuté son voyage à Sydney. Durant son séjour dans cette ville, elle a eu plusieurs jours de congé pour aller visiter et jamais elle n’a eu l’impression de faire la même chose.

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Ses trois incontournables en Australie sont tous des séjours de trois jours à faire à divers endroits. D’abord les roadtrips. Elle propose particulièrement la Great ocean road qui est composée de magnifiques paysages. Elle conseille aussi d'aller passer quelques temps sur l’île Fraser. Sinon, elle a beaucoup aimé passer trois jours sur un voilier où elle a pu voir et visiter la barrière de corail, les Îles Whitsunday ou encore la célèbre plage de Whitehaven. « Juste de passer trois jours sur un voilier, sans Wi-Fi, avec le même groupe de personne, c’est vraiment le fun! Et ce qu’on voit, c’est juste paradisiaque », décrit-elle. 

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